En plus de ce rôle « sécurité », la poutre composite conduit efficacement les forces d’un membre à l’autre.
Mais la réaliser lors du temps de l’effort au squat par exemple ou en portant une charge lourde n’est pas chose facile.
Le sportif, doit être capable :
- de rétroverser son bassin tout en conservant la mobilité de la hanche
- de garder les courbures physiologiques de la colonne vertébrale aussi à l’aplomb que possible
- de gérer la ventilation
- de confondre les lignes passant par les centres de gravité (le sien et celui de la charge) sur une même droite verticale
- etc…
Cela nécessite un apprentissage, parfois long, avec tout un arsenal de techniques. Il s’agit à la fois d’améliorer la motricité « perturbée par une charge lourde », l’équilibre d’un pendule inversé (le corps debout oscille en permanence), et la solidité de la poutre.
Pour cette dernière, il faut solliciter les éléments qui la constituent. Rares sont les sportifs sachant spontanément commander et coordonner chacune de ces pièces.
Les mouvements fins et inhabituels ne sont pas encore neurologiquement engrammés. Ils ne peuvent qu’être très partiellement travaillés par le geste technique. Le coach doit d’abord élaborer des éducatifs précis, et personnalisés, pour que le sportif apprenne à exploiter le diaphragme, à maîtriser la mobilité du bassin, à libérer la hanche d’un tronc rigidifié etc…
Ensuite seulement il sera en mesure de renforcer le diaphragme, de muscler les abdominaux avec une « intelligence motrice ». Enfin, on pourra envisager l’exercice efficace du rôle d’antagonisme-synergie dans l’interaction diaphragme / abdominaux.
C’est bien cette opposition coordonnée qui permet de générer en bonne partie la pression dans l’abdomen et par voie de conséquence le phénomène de poutre…